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Syndrome Défilé Thoraco Brachial

Le Syndrome du Défilé Thoraco-Brachial (SDTB) ou Syndrome de la Traversée Thoraco-Brachiale (STTB) (en anglais Thoracic Outlet Syndrome (TOS) est défini par une compression vasculaire (artérielle et/ou veineuse) et/ou nerveuse

Cette pathologie a été décrite dès le 19è siècle, avec une prise en charge chirurgicale ayant débuté dans les années 30. La principale communication date de 1966 avec les travaux du Dr Roos.

 

La zone impliquée est appelée Défilé ou Traversée car elle illustre l’espace de passage dans lequel circulent des artères, des veines et des nerfs issus de la moelle épinière et innervant les bras et une partie du thorax.

 

En l’absence d’anomalies anatomiques, il existe 3 zones possibles de compression:

  • Le défilé inter scalénique, zone située entre les muscles scalènes au niveau du cou,
  • La pince costoclaviculaire, entre la clavicule et la première côte
  • Le tunnel sous pectoral, au niveau de l’épaule et du muscle petit pectoral.

Parfois, des variations anatomiques peuvent être responsables de compression.

Elles sont d’origine osseuse ou fibro-musculaire et surviennent:

  • soit dès le plus jeune âge ou à l’entrée dans l’âge adulte selon les sollicitations des membres supérieurs, 
  • soit dans un contexte post-traumatique, si la variation anatomique avait été compensée jusqu’alors, et est brutalement déstabilisée par le traumatisme.

 

Les anomalies osseuses pouvant générer un Syndrome du Défilé Thoraco-Brachial sont les suivantes:

  • Les côtes cervicales : il s’agit d’une côte en plus dite “surnuméraire”, prenant naissance au niveau des vertèbres cervicales.
  • Les apophysomégalies de C7 : il s’agit d’une hypertrophie d’une partie de la 7ème vertèbre cervicale. 
  • Les anomalies de la première côte.
  • Des anomalies osseuses post-traumatiques peuvent être observées .

 

Les autres anomalies responsables de tableau de compression sont les anomalies fibro-musculaires: des anomalies d’insertion ou une hypertrophie de certains muscles.

 

Quels sont les symptômes?

 

Les formes vasculaires du SDTB se composent d’une forme veineuse dans 3 à 5% des cas ou d’une forme artérielle:

  • La forme veineuse concerne le plus souvent les hommes jeunes, avec des symptômes à type d’œdème (gonflement du bras) ou de cyanose (bras bleu). Ces signes très handicapants peuvent être chroniques ou intermittents. Des petites veines supplémentaires peuvent s’observer sur l’épaule et s’étendre au thorax, ce qui est appelé collatéralité veineuse. 
  • Touchant autant d’hommes que de femmes, la forme artérielle se caractérise par des douleurs à l’effort lors de l’utilisation du bras, accompagnées d’une pâleur et d’une froideur. Le pouls perçu au poignet diminue voire disparaît. Cette forme peut devenir grave. Avec le temps, les artères soumises à des zones de compression itérative peuvent développer des zones de rétrécissement appelées sténoses. Après ces sténoses, l’artère se dilate pour “compenser” le rétrécissement, et développe un anévrysme. A l’intérieur de celui ci, des petits dépôts peuvent se faire risquant de causer des “emboles” en partant dans les artères du bras. 

La forme artérielle est relativement rare de même que les complications anévrysmales et emboliques, mais elles peuvent nécessiter des réparations complexes.

 

La compression plexique ou forme neurogénique ou neurologique représente 1 à 3% des cas. Cette forme handicapante concerne le plus souvent les femmes jeunes longilignes, avec une douleur variable, de la racine du membre vers l’extrémité. Elle est liée à la compression initiale de certaines racines nerveuses, responsables de picotements, fourmillements et de pertes de sensibilité au niveau des mains et des doigts. Ces symptômes peuvent, dans certains cas, être confondus avec les syndromes du canal carpien.

 

Enfin, la forme la plus fréquente est la forme non spécifique, regroupant entre 90 et 96% des cas. Cette forme repose sur un diagnostic d’élimination des autres formes et se décrit par des douleurs unilatérales, chroniques, englobant une vaste aire douloureuse, avec un examen clinique neurologique et vasculaire quasi normal.

 

Comment est établi le diagnostic?

 

Lors de la consultation, l’examen clinique doit être rigoureux, bilatéral et comparatif. Le chirurgien vasculaire évalue la coloration, les éventuelles plaies et recherche la perte de force et de volume (amyotrophie) de certains muscles ainsi que les collatéralités veineuses.

Une prise de pouls et de tension artérielle, la palpation des zones au-dessus et au-dessous de la clavicule ainsi que la recherche de la sensibilité des muscles du cou, ou des anomalies des artères du cou complètent l’examen clinique.

 

Également, de nombreux examens complémentaires peuvent être réalisés : 

  • des radiographies, à la recherche de variations anatomiques au niveau des vertèbres cervicales
  • un écho Doppler pour évaluer le retentissement de la compression sur la vitesse de circulation du sang dans les artères.
  • un électromyogramme pour évaluer le retentissement de la compression sur la fonction nerveuse et la vitesse de circulation de l’information nerveuse.
  • une IRM pour évaluer les racines nerveuses et les contacts de celles-ci avec les organes adjacents.
  • un scanner, une artériographie ou phlébographie pour évaluer le flux sanguin de façon la plus dynamique possible. Ces derniers permettent d’obtenir de façon objective une évaluation des zones de compression et du retentissement  lors des mouvements.

 

Quel est le traitement du Syndrome du Défilé Thoraco brachial?

 

Une fois le diagnostic confirmé, le chirurgien vasculaire organise la prise en charge autour de 2 axes principaux:

  • Le premier axe est médical associé à la kinésithérapie. Une modification des habitudes posturales grâce à une rééducation, alliée à la prise d’antalgiques et de myorelaxants est le traitement de première intention. L’objectif est de diminuer la compression des racines nerveuses et du volume musculaire et de restaurer un équilibre musculaire et une mobilité. Le bénéfice est parfois long à obtenir, et doit s’évaluer après au moins 3 à 6 mois d’une rééducation bien conduite, avec un protocole spécifique, sous la supervision d’un kinésithérapeute.

Le second axe concerne la prise en charge chirurgicale. Une intervention est envisagée après l’échec d’une rééducation bien conduite pendant plus de 6 mois. Il est alors nécessaire de procéder à l’ablation des muscles non indispensables et responsables des compressions. Dans le même temps, le chirurgien enlève la première côte. Si tel est le cas, une anomalie anatomique associée (côte surnuméraire ou apohysomégalie) est également corrigée. La durée d’hospitalisation est de 4 jours en moyenne. Il n’y a pas d’immobilisation et la rééducation est reprise immédiatement. Un premier rendez-vous de suivi est organisé à 6 semaines après l’opération, puis le rythme est adapté à chaque patient.

Le Syndrome Défilé Thoraco Brachial peut être traité par les Drs Chavent, Destrieux ou Garnier.
Les interventions de chirurgie vasculaire peuvent être effectuées grâce au bloc opératoire de la Clinique Générale d’Annecy.